30 avril 2007

Nicodi mais Sarkofé, épisode 3

Nicolas Sarkozy a littéralement vomi mai 68 hier à Bercy.

Pourtant, le divorce, le remariage, les familles recomposées, c'est très "68"...

En gros, mai 68 dans les slips, OK, mais dans les esprits, niet !

Nicodi mais Sarkofé, épisode 2

"Je préfère l'excès de caricature à l'absence de caricature." écrivait de sa plus belle plûme Nicolas Sarkozy, à l'époque de l'affaire dite "des caricatures de Mahomet".

La même belle plûme avec laquelle il écrivit à Plantu, dessinateur du journal Le Monde, à quel point ses caricatures l'offusquaient...

Caricaturer le Prohpète, soit. Mais Sa Majesté, que nenni !

Nicodi mais Sarkofé, épisode 1

Lundi 30 avril 2007
PORTO-VECCHIO, Corse-du-Sud (AP) - Nicolas Sarkozy a présidé lundi une réunion publique à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) au cours de laquelle il s'en est de nouveau pris aux poseurs de bombe clandestins, notant que la République avait été "défaillante" sur l'Ile de Beauté.

Il est dommage que Nicolas Sarkozy lorsqu'il était le tout-puissant ministre de l'Intérieur n'ait pas proposé d'étendre à la Corse sa politique de nettoyage au Kärcher et n'ait pas promis à ses habitants excédés par les attentats de les débarasser de la racaille nationaliste....

24 avril 2007

Kikadi ?

Question : qui est l'auteur de la tirade suivante ?

Mes amis, quel déluge, à en croire tout ce que la France compte de sociologues, de politologues, nous appartientrons à un parti sclérosé, vieux, dépourvu d'idées, inaudible, coupé des réalités. Rassurons-nous en partie, ce sont les mêmes qui nous expliquent que Sarkozy sait parler au peuple, parce qu'il dirait les mots que le peuple serait supposé utiliser. Ce peuple, que comme Sarkozy, ils ne connaissent que par les sondages et par les qualitatifs, comme ils disent, ils le méprisent en réalité, en imaginant qu'il n'a que kärcher et racaille à la bouche.

Il y a un danger, c'est le danger Sarkozy (...) Nous devons être tous ensemble pour lutter contre ce qu'incarne Sarkozy, qui réussit le tour de force d'emprunter à Bush son néo-conservatisme, à Berlusconi ses méthodes, à Le Pen son fonds de commerce, à Aznar son atlantisme, et à Chirac son culot.


Réponse : un certain Eric Besson. Mais bon, qui connait Monsieur Besson ?

10 avril 2007

Renvoi d'ascenceur

Après avoir bénéficié - comme ce fut déjà le cas en 2002 - du large et salvateur coup de pouce du président de l'U.M.P.1 dans sa course aux signatures, comment ne pas voir dans la sortie de J.M. Le Pen sur les origines hongroises de N. Sarkozy une sorte de renvoi d'ascenceur ?

N.S. droitise et radicalise son discours, franchit allègrement toutes sortes de lignes jaunes2 et prend visiblement plaisir à cueillir ses supporters "à froid" 3. Ce doit être sa façon de faire comprendre aux nouveaux venus qui est le chef et un moyen de tester la soumission du fraîchement rallié : "Prouve ton soutien et ta loyauté en ne mouftant pas !". C'est beau comme du St Rémi à Clovis : "Brûle ce que tu as adoré, adore ce que tu as brûlé". A ceci près qu'il n'y a pas grande fierté à se courber et se taire à tout prix.4

Mais revenons à nos moutons et à la baignoire dans laquelle on les égorge. En quoi la "charge" légère de J.M. Le Pen à l'encontre de N.S. peut-elle servir ce dernier ?
Tout simplement en l'humanisant : "La bête m'attaque ! C'est donc que je ne suis pas de sa trempe !". C'est - sensiblement et avec un vocabulaire différent - ce que claironnent les supporters de Monsieur "Génétiquement correct" depuis deux jours, comme pour gommer - une fois encore légèrement - les sorties de leur poulain.

N'oublions pas, cependant, que jamais N.S. ne s'est attaqué frontalement au Front National, qu'il n'a jamais affirmé qu'il n'y aurait pas d'alliance avec ce parti, contrairement à son mentor Jacques Chirac. Qu'il y a tout lieu de croire a contrario que certains y travaillent en sous-main. Ou en rêvent.

Comparées à la virulence des attaques lancées contre Ségolène Royal et François Bayrou, les échanges d'amabilités entre F.N. et U.M.P. ressemblent plus à une guerre en dentelles qu'à une guerre de tranchées. Les premières ne laissent aucune place à une réconciliation : on imagine mal F. Bayrou appeler à voter Sarko le soir du premier tour après tout ce que l'autre lui aura mis entre temps !

Dans le cas des seconds, les "adversaires" semblent prendre garde à ne pas franchir la ligne blanche, fait pourtant peu coutumier et proprement étonnant de la part du champion de la rupture ! La porte reste ainsi entr'ouverte pour d'éventuelles alliances au second tour et aux législatives à venir, que ce soient les prochaines (2007) ou les suivantes.

J.M. Le Pen livre peut-être sa dernière campagne électorale. Qui sait si sa fille - et héritière ? - ne livrera pas les suivantes... au sein d'une U.M.P. étendue à d'autres formations que l'U.D.F. qui, pour avoir refuser de se soumettre, n'aura d'autre choix que se démettre ? Là encore on voit mal l'U.M.P. appeler à voter U.D.F. pour faire barrage à la gauche, plutôt que rechercher le soutien du Front National dont les idées, après tout, sont maintenant bien implantées dans le discours UMPiste.

La guéguerre que se livrent à fleurets mouchetés F.N. et U.M.P. ressemble de plus en plus à un jeu de dupes et de Tartuffe.

1 Rappelons que cela ne choqua pas grand monde que le ministre de l'Intérieur qu'il était encore à cette époque, responsable de l'organisation des élections, prenne position, violant son devoir de neutralité et d'impartialité...
2 Immigration et identité nationale, pédophilie et suicide décrits comme des tares génétiques pour ne citer que les exemples les plus récents.
3 La polémique "Immigration vs Identité nationale" a été lancée le jour du ralliement de Simone Veil, celle du "camps des fraudeurs et des voleurs" lau moment du ralliement de J.L. Borloo, celle sur la pédophilie et le suicide intervient au moment où l'inénarrable B. "Nanard" Tapie se range sous la bannière (pas encore étoilée) de l'U.M.P..
4 Simone Veil a qualifié de "plus grave qu'une imprudence" le rapprochement "immigration / identité nationale". On ne l'a pas encore entendue sur la pédophilie et le suicide génétiquement programmés mais elle doit avoir beaucoup à dire sur des idées dont elle connait, plus et mieux que d'autres, à quelles extrèmités elles peuvent conduire.

Gènes, gêne et hygiène...

A propos de la pédophilie Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa, éminent psychiatre et neurologue, déclarait récemment :
"On doit...naître avec çà, c'est génétique et c'est un problème que nous ne parvenions pas à traiter cette pathologie."

Partant de là, de deux choses l'une :
- la pédophilie est une tare ou une maladie génétique, et tout pédophile pourrait dès lors demander à être déclaré médicalement irresponsable de ces actes. Plus de responsabilité, plus de poursuites : au "pire" (mieux ?) une obligation de soins comme seule sentence prononçable. "Ironie" de l'histoire, la France pêche gravement par l'absence ou la faiblesse des moyens humains et financiers mis à la disposition de la Justice pour assurer un suivi efficace des pathologies psychiatriques des condamnés.
- la pédophilie est associée à un gène précis, détectable dès la naissance ou, "mieux" (pire ?) in utero. Que faire ? Inscrire cette pathologie dans la liste de celles qui ouvrent le "droit" à l'avortement pour les futurs parents de tels "monstres" en devenir ?

Il faudrait rappeler à Mr Sarkogy de Nazy Bocsa que de tels raisonnements et de telles conclusions ont été tirées il y a quelques décennies de cela dans un voisin pays, avec les conséquences que l'on sait et les horreurs que plus personne1 ne conteste ni ne nie.
Mr Sarkozy tirait à Nice une grande fierté de ce que la France n'avait pas inventé la solution finale2, encore faudrait-il qu'elle n'en devienne pas l'héritière ni la continuatrice. Il y a des flambeaux qu'il faut savoir ne pas reprendre mais dont il faut, au contraire, assurer l'extinction !


1 Hormis un "vieillissant faussaire de l'Histoire.
2 Nos amis allemands auront apprécié qu'on leur rejette leur passé à la figure, surtout de la part d'un pays qui n'a jamais fait le procès de ses propres errances et de la part du candidat d'une famille politique qui compta jusque récemment parmi les siens un certain Maurice Papon...