28 juin 2006

De l'égalité de tous face au Code de la route...

"Pin pon, pin pon"...
Ce matin, 08h10, boulevard du Général Koenig² à Neuilly-sur-Seine, ancien fief de notre cher ministre de l'Intérieur.
Une Citroën Xsara immatriculée 316 *** 95 taille la route à vive allure, sirène hurlante et gyrophare gyrophant.
En bon citoyen je me range pour laisser passer ce véhicule dont les occupants doivent être appelés, selon moi, de toute urgence sur une intervention. Ce qui justifie la conduite sportive en ville et à contresens, ainsi que gyrophare et sirène.

Quelle ne fût pas ma surprise, en jetant un regard auxdits occupants lorsque la voiture passa à ma hauteur : si le conducteur était effectivement et visiblement adulte, les trois enfants qui l'accompagnent ne m'ont pas paru appartenir à notre Police Nationale, à moins de me démontrer que l'on peut en être un Cadet à 10 ans et surtout que l'on peut à cet âge être appelé en intervention. Si notre cher ministre plaide qu'à cet âge et même avant on peut être catalogué "délinquant", je ne me souviens pas l'avoir entendu dire que l'on pouvait intégrer la Police nationale.

D'où ma question à notre cher ministre : le Gouvernement a mis en oeuvre ces dernières années de nombreuses mesures visant à réduire la vitesse et ses excès, mesures parmi lesquelles on trouve les radars automatiques à jugement immédiat et sans appel.
Comment peut-on d'un côté sanctionner sévèrement les infractions et de l'autre tolérer qu'un père de famille, tout policier qu'il soit, utilise les moyens de l'Etat et les attributs de sa fonction pour simplement éviter... un billet de retard à ses enfants ?

² Et non avenue du Général Leclerc.

L'Histoire ne bégaie pas, parait-il...

Entendu cette semaine, sur les ondes d'une radio du service public, Mr Patrick D., conseiller politique de Nicolas S., président de l'U.M.P. entre autres (trop) nombreuses fonctions, à propos des expulsions d'enfants scolarisés en France mais dont les parents n'ont pas cette chance d'être en règle aux yeux de la loi ni d'appartenir à la nomenklatura française, celle-là même dont certains membres, incompétents mais honnêtes, réalisent sur le dos de leurs salariés quelques confortables profits grâce à leurs fonctions...

Mais revenons à nos moutons et à ce Mr Patrick D. qui osa déclarer sur l'antenne de France Inter, interrogé sur l'effet d'une expulsion sur un gamin, quelque chose comme : "Nous ne sommes pas inhumains, quand même, il est hors de question que des enfants soient expulsés séparés de leurs parents." Sous-entendu : tout le monde fait sa valise !

Comment expliquer le haut-le-coeur et la gène qui m'envahirent alors ?

Peut-être parce que cette phrase pleine d'humanité m'a terriblement rappelé les arguments d'un certain Maurice P. qui se défendait de toute cruauté quand il exécutait les ordres du gouvernementde Vichy qui, lui aussi, déportait hommes, femmes et enfants juifs ensemble pour ne pas séparer les familles...

Une vision de l'humanitaire que je ne partage pas...

20 juin 2006

Manuel de savoir vivre à l'attention des usagers des cabines d'ascenseurs

Ce n'est pas parce qu'un ascenseur est le lieu d'une proximité non souhaitée et souvent mal vécue qu'il doit être vide de toute politesse.
Je constate trop fréquemment le non respect des règles les plus élémentaires d'hygiène sociale par une majorité d'usagers de ce moyen de transport :
  • La personne qui entre en dernier dans la cabine se doit de lancer un "bonjour" aux occupants qui l'y ont précédée ;
  • Il est de bon ton de laisser, aux heures d'affluence, le temporisateur déclencher le départ de la cabine, plutôt qu'appuyer ostensiblement sur le bouton Départ même si la cabine n'est pas remplie. L'utilisation abusive de ce bouton peut entraîner de facheux malentendus et une cohabitation pénible par la suite entre celui qui aura poussé le bouton un peu trop loin et celui qui aura vu les portes se refermer sur lui un peu trop vite ;
  • La personne qui quitte la cabine à son étage se doit de lancer un "bonne journée / bon après-midi, etc." aux occupants qui poursuivent leur trajet.