Insécurité économique et sociale

Près de 47% des Français croient "possible" qu'ils deviennent sans-abri un jour, selon un sondage BVA pour l'association Emmaüs, en partenariat avec "L'Humanité" et "La Vie".

L'insécurité est un sentiment - et non une réalité - qui, savamment attisé et courtisé en 2002 et, dans une moindre mesure, en 2007, a permis le maintien au pouvoir de la droite, lorsqu'il s'agissait de la délinquance et de la violence.

Aujourd'hui que ce sentiment revêt un caractère économique et social, l'Etat semble à un nombre croissant de nos concitoyens de plus en plus absent.

Il faudra bien un jour que Mr "Travailler plus pour gagner plus", s'attaque à cette insécurité.

On nous avait promis un Président du pouvoir d'achat, qui irait chercher la croissance partout où elle se trouve, avec la même virulence et la même conviction affichée par Poutine quand il avait promis "d'aller chercher les terroristes tchétchènes jusque dans leurs chiottes" (sic!).

Où est-il ?

Mais il est où ???

Mais où est donc passé notre hyper-Président ?

Le mouvement de grève contre la réforme des régimes spéciaux, que le gouvernement nous promettait court et joyeux façon 14-18, semble durer, et notre Grand Communicant est étonnament... muet !

A la recherche des héros disparus

Dans la foulée des tests A.D.N., un très bel article du Monde de ce jour, intitulé "A la recherche des héros disparus" :

"Ce sont des héros. Ou c'étaient. Nul ne peut dire s'ils sont morts ou vivants. On a perdu leur trace, qui à Londres, qui à Alger. Dans l'insouciante après-guerre, leur sort n'a plus intéressé la France. Il faut dire qu'après coup, le pays en comptait tant, de résistants... On a oublié ces vrais libérateurs. Peut-être parce qu'ils étaient étrangers, nés en Tchécoslovaquie, en Lettonie ou dans la brousse africaine. Ils s'appellent ou s'appelaient Aloïzo Waleina, Josef Rysavy, Pois ou Garge - pour ces deux-là, on a perdu jusqu'aux prénoms. Que sont-ils devenus ?"

A l'époque la France ne demandait pas de tests A.D.N. à celles et ceux - "étrangers qui choisirent le feu" comme les appela Paul Eluard - qui reconnurent en elle leur patrie de coeur et prirent les armes pour défendre, non la France en tant que nation, mais bien "une certaine idée de la France".

L'amendement Mariani est une insulte à la mémoire de ces "étrangers et nos frères pourtant*".

* Aragon, L'Affiche Rouge.

La fraude c'est les zôtres.

"L'autorité et le respect, c'est de notre côté. La fraude et le soutien à la délinquance, c'est de l'autre côté." NS, durant la campagne présidentielle.

André Santini ? Bernard Laporte ? Fadela Amara ? Patrice Balkany ? Stéphane Tapie ? Et tous ceux qu'on oublie ou que l'on ne cite plus, faute de place ?

Des modèles de droiture, bien sûr...

"Je serai le Président du pouvoir d'achat"

Avec une inflation qui dépasse les 2%, une envolée générale des prix, y compris et surtout ceux des produits alimentaires dont on peut difficilement se priver, il n'est pas étonnant que les consommateurs n'aient pas le moral en cette avant-veille d'un Noël qui s'annonce morose.

Mais où est donc ce choc de confiance que devait créer le paquet fiscal voté dans l'urgence cet été ?

A défaut de grives...

Face à la flambée des prix des carburants, Christine Lagarde a appelé les Français à «utiliser les bicyclettes».

J'attends avec impatience que son confrère Michel Barnier appelle les marins pêcheurs en grève à utiliser... des pédalos !