28 juin 2006

De l'égalité de tous face au Code de la route...

"Pin pon, pin pon"...
Ce matin, 08h10, boulevard du Général Koenig² à Neuilly-sur-Seine, ancien fief de notre cher ministre de l'Intérieur.
Une Citroën Xsara immatriculée 316 *** 95 taille la route à vive allure, sirène hurlante et gyrophare gyrophant.
En bon citoyen je me range pour laisser passer ce véhicule dont les occupants doivent être appelés, selon moi, de toute urgence sur une intervention. Ce qui justifie la conduite sportive en ville et à contresens, ainsi que gyrophare et sirène.

Quelle ne fût pas ma surprise, en jetant un regard auxdits occupants lorsque la voiture passa à ma hauteur : si le conducteur était effectivement et visiblement adulte, les trois enfants qui l'accompagnent ne m'ont pas paru appartenir à notre Police Nationale, à moins de me démontrer que l'on peut en être un Cadet à 10 ans et surtout que l'on peut à cet âge être appelé en intervention. Si notre cher ministre plaide qu'à cet âge et même avant on peut être catalogué "délinquant", je ne me souviens pas l'avoir entendu dire que l'on pouvait intégrer la Police nationale.

D'où ma question à notre cher ministre : le Gouvernement a mis en oeuvre ces dernières années de nombreuses mesures visant à réduire la vitesse et ses excès, mesures parmi lesquelles on trouve les radars automatiques à jugement immédiat et sans appel.
Comment peut-on d'un côté sanctionner sévèrement les infractions et de l'autre tolérer qu'un père de famille, tout policier qu'il soit, utilise les moyens de l'Etat et les attributs de sa fonction pour simplement éviter... un billet de retard à ses enfants ?

² Et non avenue du Général Leclerc.