25 octobre 2007

Guy réveille-toi, ils sont devenus fous !

Le 17 octobre dernier, un dangereux clandestin agé de 3 semaines et ses parents moldaves, sont placés en centre de rétention à Rennes.

Cette famille est remise en liberté par un juge quelques heures plus tard, sous le fallacieux prétexte que placer en rétention un bébé de 3 semaines, fut-il Moldave, constitue un traitement inhumain et dégradant au sens de la convention européenne des Droits de l'Homme. Bah oui, cette convention s'applique à tout être humain quelque soit sa nationalité.

L'affaire, déjà révoltante à ce stade, prend une tournure encore plus dégueulasse, pour reprendre un vocabulaire ministériel, lorsqu'un très zélé préfet, plus inspiré par la politique du chiffre que par la lecture, la veille, de la dernière lettre de Guy Môquet ,décide le 23 octobre, de faire appel de cette décision de remise en liberté.

La Cour d'appel de Rennes a cependant confirmé le premier jugement.

Il y a des habitudes d'obéissance aveugle qui apparemment ne se perdent pas dans le corps préfectoral et dont on avait pu mesurer les effets néfastes dans les années 40/44, sous Vichy.

Etrangement, le 17 octobre, en 1961, un autre préfet de la même trempe donnait l'ordre de réprimer de la manière la plus brutale une manifestation du F.L.N. à Paris. Ce préfet, qui s'était déjà distingué durant l'Occupation, s'appelait Maurice. Maurice Papon. Certaines traditions ont décidément la vie trop dure.

Il faudrait rendre obligatoire la lecture de la lettre de Guy Môquet à l'E.N.A..